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JEAN-GUY TALAMONI

Blog de Jean-Guy Talamoni, 6e Président de l'Assemblée de Corse, avocat, Maître de conférences associé HDR à l'Université de Corse

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À l’orlu di l’annu novu, vogliu mandà, à tutte, à tutti, i mio auguri di salute è di felicità.

Pensu in particulare à quelli chì campanu in una cellula di prigione o una stanza d’uspitale.

Pensu à e donne, à l’omi, à i zitelli, chì stanu in a precarità è e privazione di tuttu, in una situazione resa più pessima chè mai da a crisa sanitaria.

Pensu à e famiglie in dolu.

Pensu à l’anziani isulati, privi d’amore è di scambii umani.

Pensu à i giovani, chì a so più bella età si trova affoscata da u cuntestu presente.

Pensu à quelli chì soffrenu, in Corsica è altrò.

Pensu dinù à l’attori di a salute, chì strazianu in stu mumentu per fà vince e forze di a vita.

À tutti, chì l’annu novu li porti cunfortu è benistà, incù a vuluntà umana è l’aiutu di a pruvidenza.

À quelli chì anu oghje a carica di e respunsabilità pulitiche in Corsica, li precu di circà ciò chì c’hè di più bonu in elli stessi, è di truvà a forza di serve solu l’interessu superiore di a nazione.

À tutte, à tutti, à i Corsi è à l’altri, precu a pace, a salute, a libertà, a felicità è l’amore !

Campate felici !

Evviva a nazione !

Evviva a Corsica !

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« Un réactionnaire est un somnambule qui marche à reculons. »

Franklin Delano Roosevelt, 1939

 

Le chroniqueur, réputé candidat à l’élection présidentielle française, a tenu dans l’île des propos souvent attendus – ceux concernant ses obsessions habituelles –, mais parfois plus étonnants, comme ce compliment adressé aux militants du mouvement national. L’hommage du vice à la vertu, en somme. Nul ne sera dupe de cette pseudo-connivence qui sent trop la manÅ“uvre pré-électorale.  

Dans son discours d’Aiacciu, ce singulier visiteur a assuré que le nationalisme corse « n’était pas une maladie mais le symptôme d’une France qui n’est plus à la hauteur des attentes des Corses ». Il semblerait qu’il soit plutôt lui-même le symptôme des maux qui affectent gravement la société française : le ressentiment et la peur. Ces derniers, on le sait, font toujours le lit des démagogies les plus perverses.

Dans une interview accordée à Corse-Matin, Eric Zemmour assure « comprendre l’imaginaire de la nation corse ». Si tel était vraiment le cas, il saurait que sa démarche est radicalement incompatible avec la nôtre. Féru d’histoire, il n’ignore certainement pas que le XVIIIe siècle a produit dans l’ensemble de l’Europe deux courants idéologiques antagonistes : les Lumières et les anti-Lumières. S’il est connu que notre tradition politique relève des premières – le régime paolien dont nous sommes les héritiers en a brillamment témoigné en son temps, Monsieur Zemmour s’inscrit pour sa part clairement dans le sillage du second courant, ces anti-Lumières qui se réveillent en France dans les moments difficiles, lorsque l’opinion est désorientée. Ce fut notamment le cas au moment de la défaite de 1940. (L’indulgence de Monsieur Zemmour à l’égard de Philippe Pétain témoigne du reste de cette parenté idéologique.) C’est malheureusement à nouveau le cas aujourd’hui.

Il faut reconnaître à Monsieur Zemmour qu’il se distingue des autres responsables français actuels, lesquels se complaisent dans la seule politique politicienne tandis qu’il est pour sa part réellement pourvu d’une vision historique. Le problème tient à la nature hautement discutable – pour ne pas dire davantage – de cette vision historique.

Ainsi, lorsqu’il prétend que le sentiment national corse n’est dû qu’à l’abaissement actuel de l’hexagone, il s’agit d’une évidente contre-vérité, notre patriotisme puisant ses sources au fond des âges. De la même manière, lorsqu’il attribue à la France la création du concept de nation, il convient de rappeler que celui-ci est utilisé en son sens moderne (opérateur d’une volonté politique commune) dans les textes corses du début du XVIIIe siècle, soit à une époque où la France monarchique ne le connaissait que dans sa signification archaïque (ensemble des natifs ou originaires d’un territoire).

Par-delà ses approximations historiques, tout nous oppose à Monsieur Zemmour : son engagement « philosophique » en faveur de la peine de mort, anachronique et dégradant, son anti-européisme (que nous ne partageons pas davantage que les indépendantistes catalans ou écossais), son antiféminisme (la Corse permettait le vote des femmes des siècles avant la France), son indifférence à l’égard d’êtres humains qui fuient la guerre au péril de leur vie (les autorités corses ont, quant à elles, été les seules à vouloir ouvrir l’un de leur ports à l’Aquarius)… 

Sur tous ces sujets et bien d’autres, notre imaginaire politique est encore imprégné de la générosité des Lumières, tandis que la vision de la France et de l’Occident distillée par Monsieur Zemmour se révèle étriquée, rabougrie et régressive.

Quant à la situation de notre pays, Monsieur Zemmour nous promet – s’il est élu – l’application du droit commun français, quand nous militons pour recouvrer une souveraineté pleine et entière conforme à la vocation de la Corse, nation de droit naturel.

Autant dire que si une telle personnalité accédait à l’Elysée, la perspective de voir un jour la France se comporter en pays ami s’éloignerait sans doute encore davantage. Même si nous ne nous berçons pas d’illusions s’agissant des autres candidats.

Jean-Guy Talamoni

 

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14 di lugliu di u 1755 - 14 di lugliu di u 2021  - In omagiu à Pasquale Paoli, issi versi, d'apressu à "Un canto para Bolivar" di Pablo Neruda...


Un cantu per Paoli

 

Babbu nostru chì stai nantu à a terra, nantu à l’acqua, nantu à l’aria
di tutta issa contrata silenziosa,
tuttu porta u to nome, babbu, in a nostra dimora :
u to nome chjama a persica à a dulcezza,
hà un spampillime paulinu, u ramu paulinu,
l’acellu paulinu sopra à u monte paulinu,
l’esca infiarata è l’ombra cumplice,
i currenti marini è u maticciu accatastatu,
tuttu u nostru vene da a to vita spenta,
i fiumi, e piaghje, i campanili funu a to lascita,
a to lascita hè u nostru pane di ogni ghjornu, babbu.


 

Generale, cumbattante, induve una bocca
mughja libertà, induve un arechja stà à sente,
induve un sullatu rossu rompe un fronte neru,
induve nasce un lauru d’omu liberu,
induve una bandera incù l’alba si cunfonde,
Paoli, generale, si vede lu to visu.
Torna una volta trà polvera è fume nasce a to spada.
Torna una volta, di sangue hè ricamata a to bandera.
È torna, u viziu assalta a to sumente,
Inchjudatu nantu à un altra croce stà u figliolu di l’omu.

 

Ma sin’à a sperenza ci cunduce a to ombra,
u lauru è u lume di a to milizia rossa
guardanu incù u to sguardu chì franca a bughjera.
Veghjanu i to ochji aldilà di u mare,
aldilà di i populi oppressi è feriti, aldilà di e cità infiarate,
nasce torna a to voce, campa un altra volta a to manu :
a to armata difende e sante bandere,
a libertà scuzzula e campane sanguinose,
è un rimore terribule di suffranze appronta
l’alba arrussita da u sangue di l’omu.
Babbu, un mondu di pace nascì in le to bracce.
A pace, u pane, u granu, nascinu di u to sangue,
da u nostru sangue chì hè natu di u to sangue
esceranu a pace, u pane è u granu per u mondu chè no feremu.


Eiu, Paoli, l’aghju cunnisciutu una sera d’aostu,
davanti à una folla immensa.
Babbu, li dumandai, sì o ùn sì, o quale sì ?
Fighjendu a folla, mi rispose :
« Mi svegliu ogni cent’anni quandu u populu si sveglia. »

 

Traduzzione libera di Jean-Guy Talamoni


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J’ai organisé un échange entre les présidents nationalistes des institutions agricoles de la Corse.

Dans ce cadre, nous finalisons un projet commun pour l’agriculture insulaire, lequel sera notamment défendu à l’occasion de la prochaine campagne des élections territoriales.

Au cours de cet échange, les discussions ont considérablement avancé autour des orientations suivantes :

- Poursuivre l’objectif de souveraineté alimentaire de la Corse.
- Obtenir la prise en charge par les institutions corses de l’ensemble des compétences en matière agricole (y compris celles qui sont aujourd’hui exercées par la DRAAF).
- S’agissant de la gouvernance, organiser la nécessaire complémentarité entre l’ODARC et la future Chambre unique d’agriculture de la Corse.

De nouvelles réunions se tiendront dans les jours à venir, afin de rédiger un projet détaillé pour l’agriculture et l’élevage corses. 



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À la différence de l’Histoire, qui est principalement l’affaire des historiens, la politique de mémoire est, partout dans le monde, celle de l’ensemble de la société et de sa représentation politique. Il s’agit donc de deux domaines distincts, quoiqu’étroitement liés : l’interprétation historique se doit de respecter les faits. Toutefois, le choix de valoriser tel événement ou tel personnage appartient aux élus issus du suffrage universel.


La politique de mémoire : une question complexe

S’agissant des institutions corses, des choix ont été faits par les mandatures ayant précédé l’accession des nationalistes au pouvoir. Ainsi, la salle historique du Conseil Général de la Corse renferme plusieurs bustes dont celui de Sampieru Corsu et, dans le salon d’honneur de la Collectivité de Corse, on peut voir depuis des années Pasquale Paoli et Napoléon Bonaparte. En 2017, nous y avons introduit un buste de Maria Gentile, réalisé par l’artiste Gabriel Diana et faisant entrer la femme dans la statuaire civile corse, d’où elle était quasiment absente. Il s’agissait d’un acte politique au sens noble du terme, à la fois national corse et féministe.

Déjà à l’époque, certains ont posé la question de savoir s’il ne fallait pas écarter Napoléon Bonaparte au motif qu’il avait causé des guerres particulièrement sanglantes, rétabli l’esclavage et envoyé dans l’île le général Morand de triste mémoire. D’autres souhaitaient que Sampieru soit « déboulonné » pour avoir étranglé son épouse, ce qui rend évidemment sa célébration peu en phase avec les aspirations sociétales actuelles.

Ce sont là des questions sérieuses qui relèvent de la gestion des symboles, donc d’un aspect non négligeable de la politique. Elles appellent une approche complexe, dépassionnée et exempte de calculs politiciens. Il convient tout d’abord de ne pas réduire un homme à l’un de ses actes (dans un contexte différent, le domaine judiciaire, les avocats savent dénoncer cet écueil), ni de juger un personnage d’une autre époque avec notre système de valeurs actuel. Pasquale Paoli, que nous vénérons comme beaucoup de nos compatriotes, a fait brûler certains villages corses. Humaniste – mais comme on pouvait l’être de son temps – il a cependant fait passer par les armes – et parfois même dépecer [1] – nombre de ses contemporains. Sa correspondance en témoigne, ainsi que son propre journal officiel, les Ragguagli.

C’était, comme on dit, une autre époque.


Célébration et commémoration

Autre élément à prendre en compte dans une telle problématique, la différence qui existe entre célébration et commémoration.

Célébrer un personnage, une idée ou un fait historique, c’est mettre en valeur son caractère lumineux et exemplaire, c’est le proposer à l’admiration des générations d’aujourd’hui. Commémorer, c’est simplement se souvenir ensemble de ce qui est advenu et méditer sur sa place dans l’histoire. C’est également réfléchir à ses effets sur ce que nous sommes aujourd’hui collectivement. On peut du reste commémorer une victoire ou une défaite, un événement heureux ou une catastrophe.

Il existe des personnages historiques qui font (presque) l’unanimité, comme les grands résistants de la Seconde Guerre mondiale. D’autres sont plus controversés.

En Corse, s’agissant de Paoli, même si sa mémoire n’a pas été un long fleuve tranquille – singulièrement au XIXe siècle –, un quasi-consensus a aujourd’hui été atteint. En témoigne l’unanimité réalisée – notamment parmi les élus insulaires – au moment du bicentenaire de sa mort en 2007. En ce qui concerne Napoléon, il n’en va pas de même puisque certains Corses lui vouent un véritable culte et d’autres une violente détestation. Les premiers souhaitent ardemment le célébrer. Parmi les seconds, d’aucuns iraient volontiers jusqu’à la damnatio memoriae des Romains.

Pour les autorités publiques, le problème est de taille. En effet, la vocation essentielle du politique n’est-elle pas de maintenir la communauté dans sa cohésion ?


Pour un « imaginaire polyphonique »

Même s’il est généralement reconnu que les élus détiennent toute légitimité pour conduire la politique de mémoire (en France, par exemple, c’est bien le Président de la République qui décide de « panthéoniser » un personnage illustre), il est bon de prendre en considération les différents points de vue présents au sein de la société. Pour en revenir à la Corse, il existe aujourd’hui des interprétations historiques et mémoires différentes, lesquelles doivent toutes avoir droit de cité : d’une part une interprétation nationale corse, « paolienne » – celle de la majorité territoriale actuelle –, d’autre part une interprétation exaltant la Corse française, laquelle s’est d’ailleurs encore exprimée il y a quelques jours à l’Assemblée de Corse, évoquant un « lien indéfectible » [2], idée que l’on peut ne pas partager. Mais il demeure également une mémoire génoise, notamment à Bastia [3] ou à Bunifaziu, une mémoire grecque à Carghjese, et même une mémoire matriste au sein de certaines familles insulaires.

Imposer un « roman » national – ou même un « récit » unique – ne paraît pas de nature à assurer la cohésion évoquée précédemment. Je plaide pour ma part, depuis des années, pour une pluralité de récits, entrelacés, constitutifs d’un « imaginaire polyphonique », à savoir un « imaginaire historique complexe ». Comme a coutume de le rappeler Edgar Morin, théoricien et promoteur de la pensée complexe, complexus signifie en latin « ce qui est tissé ensemble ». Aussi, l’« imaginaire historique complexe » apparaît comme l’une des conditions du vivre ensemble, formule galvaudée mais qui recouvre ici tout son sens.

Dans cette perspective plurielle et généreuse, la commémoration de la mort de Napoléon par les institutions corses me paraît être une évidence. Elle sera l’occasion de faire dialoguer les différentes interprétations historiques, et non de rallumer les braises de conflits éteints depuis des siècles.

Car s’il y a quelque chose que nous pouvons célébrer ensemble, c’est bien notre aventure commune, celle du peuple corse. Celle qui a fait de nous ce que nous sommes et que nous entendons poursuivre.

Jean-Guy Talamoni


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Des conférences autour de Napoléon et la Corse

Dès le mois d'avril, la Présidence de l'Assemblée de Corse proposera un cycle de conférences inédites dans le cadre de la commémoration du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Pensées pour faire dialoguer les différentes interprétations historiques, ces conférences, organisées en partenariat avec la délégation corse du "Souvenir napoléonien", seront animées, chaque semaine, par des spécialistes de renom. 

Diffusées en direct sur le site internet de l’Assemblée de Corse et ses réseaux sociaux, chaque conférence sera suivie d'un échange avec les internautes. 

Ce cycle de conférences s'inscrit dans le cadre du programme de commémoration de la mort de Napoléon Bonaparte de la Collectivité de Corse. Un rapport de présentation sera présenté par la Présidence de l'Assemblée de Corse lors de la séance publique des 25 et 26 mars prochains. 

Programme des conférences*

  • Avril et mai 2021 : 
    • Jacques-Olivier BOUDON – Professeur des Universités – « Napoléon Ier, le dernier Romain »
    • Jean TULARD – Historien – « Les écrits de Bonaparte dans sa jeunesse sur la Corse »
    • Charles BONAPARTE – « La liberté Bonaparte »
    • Eugène GHERARDI – Professeur des Universités – « Napoléon dans la littérature corse »
    • Marie FERRANTI – Romancière, Grand prix du roman de l’Académie française – «Napoléon Bonaparte en Corse, ou l’expérience en négatif de l’épopée »
    • Jean-Marie ROUART – Membre de l’Académie française
    • Arnaud BENEDETTI restitution du numéro de la « Revue politique et parlementaire »  consacré à Napoléon.
  • Septembre et octobre 2021
    • David CHANTERANNE – Historien – « Napoléon Ier et l’insularité »
    •  Jean-Dominique POLI – Maître de conférences – « Du Sauveur “Sous le costume corse” à l’Ogre corse »
    • Wanda MASTOR – Professeure des Universités – « Le Ier Empire sous l’angle constitutionnel »
    • Eric ANCEAU – Historien – « De Napoléon Ier à Napoléon III »
    • Gaston LEROUX – LENCI – Délégué en Corse du « Souvenir napoléonien » – «Napoléon Ier était-il franc-maçon ? »
    • Marie-Paule RAFFAELLI-PASQUINI – Auteure - « Napoléon et Jésus »
*Sous réserve de modifications. 

[1] Les Ragguagli signalent que le 27 mai 1764, un « bandit » tué lors de son arrestation a été découpé par le bourreau en quatre morceaux, lesquels ont été exposés sur les voies publiques. (No 46, mai 1764).
[2] Motion du groupe Andà per dumane, 26 février 2021.
[3] En 2016, au musée de Bastia, l’exposition temporaire « Corsica genovese » a permis de revisiter la thématique à travers une remise en cause de certains stéréotypes, démarche exemplaire en termes d’approche historique complexe. (Commissariat : Antoine-Marie Graziani et Sylvain Gregori).


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Jean-Guy Talamoni est un homme politique, 6e Président de l’Assemblée de Corse. Avocat de profession, il a soutenu en 2012 une thèse de sociolittérature. Maître de conférences associé HDR à l’Université de Corse, il est co-responsable scientifique du projet universitaire « Paoli-Napoléon ».
Il a publié une dizaine d’ouvrages, tant sur la politique que sur la littérature, dont Paul Valery, la Corse que nous savons en 2017 (Stamperia Sammarcelli) et Un peu de temps à l’état pur, avec Marie Ferranti en 2018 (NRF-Gallimard).

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