Affaire du jeune Xavier Orsini : le responsable de la sécurité en Corse contredit la ministre
Les autorités françaises s’enfoncent à chaque déclaration. Après les déclarations de la ministre de l’intérieur qui affirmait péremptoirement qu’il n’y avait jamais eu de tirs tendus - puisque ces derniers étaient interdits -, France 3 Corse avait publié une vidéo montrant un gendarme mobile procédant à un tir particulièrement tendu, avant de se retourner, hilare, en direction de la caméra qu’il n’avait manifestement pas repérée.
Changement de position, par la voix de Gilles Leclerc, responsable des forces de sécurité dans l’île :
« Le tir tendu est possible avec cette arme qui a deux utilisations. Le tir tendu avec un "blinis" est autorisé. [le blinis est un projectile qui se déforme au moment de l’impact] La ministre voulait dire que le tir tendu était interdit pour les tirs de grenades lacrymogènes. Ce qui est bien évident parce que si on avait eu le même tir tendu avec une grenade lacrymogène, par rapport aux images que nous avons vu hier [images diffusées par Corsica Sera d’un CRS tirant sur un manifestant touché à l’épaule, qui ne tombe pas], le type ne serait pas resté debout, mais aurait été très largement blessé. » (mardi 7 avril, journal de France 3 Corse « Corsica Prima »).
Xavier Orsini n’est pas resté debout et a été grièvement blessé.