Paoli, Napoléon et la Corse…
À l’attention de ceux qui déversent actuellement de lourdes inepties, pour des raisons purement politiciennes ou qui tiennent à leur ignorance de la matière (voire les deux), voici quelques citations – très connues – de Napoléon Bonaparte :
« J'ai puisé la vie en Corse et, avec elle, un violent amour pour mon infortunée patrie et pour son indépendance ».
« Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards ». (Lettre à Pasquale Paoli du 12 juin 1789).
« Les Corses ont pu, en suivant toutes les lois de la justice, secouer le joug génois et peuvent en faire autant de celui des français ».
« Quel spectacle verrais-je dans mon pays ? Mes compatriotes chargés de chaines et qui baisent en tremblant la main qui les opprime ». (Comprendre ici : « mes compatriotes corses » et la main « française »).
« Français, non contents de nous avoir ravi tout ce que nous chérissions, vous avez encore corrompu nos mœurs ».
On pourrait encore citer abondamment « Nouvelle Corse », un texte littéraire du jeune Bonaparte qui constitue une violente charge contre la France et les Français.
Toutefois, Napoléon a également écrit :
« Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé ».
Quant aux relations entre Paoli et Napoléon (même si elles ont effectivement pu être conflictuelles à certaines époques) :
« Cependant, les maux que nous avait faits Paoli n’avaient pu me détacher : je l’aimais, je le regrettai toujours […] Je voulais le rappeler, lui donner une part de pouvoir ». (Napoléon sur Paoli).
« Grâce à lui, le nom de la Corse n’est plus tenu dans le mépris ». (Paoli sur Napoléon).
Conclusion :
L’histoire est une chose complexe. La voir à travers le filtre de la pensée simplifiante est trompeur. Faire état de ses certitudes de Café du commerce, de façon bruyante et péremptoire, ne peut conduire qu’à se couvrir de ridicule.
À bon entendeur…
« Général, je naquis quand la patrie périssait. Trente mille Français vomis sur nos côtes, noyant le trône de la liberté dans des flots de sang, tel fut le spectacle odieux qui vint le premier frapper mes regards ». (Lettre à Pasquale Paoli du 12 juin 1789).
« Les Corses ont pu, en suivant toutes les lois de la justice, secouer le joug génois et peuvent en faire autant de celui des français ».
« Quel spectacle verrais-je dans mon pays ? Mes compatriotes chargés de chaines et qui baisent en tremblant la main qui les opprime ». (Comprendre ici : « mes compatriotes corses » et la main « française »).
« Français, non contents de nous avoir ravi tout ce que nous chérissions, vous avez encore corrompu nos mœurs ».
On pourrait encore citer abondamment « Nouvelle Corse », un texte littéraire du jeune Bonaparte qui constitue une violente charge contre la France et les Français.
Toutefois, Napoléon a également écrit :
« Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple français que j'ai tant aimé ».
Quant aux relations entre Paoli et Napoléon (même si elles ont effectivement pu être conflictuelles à certaines époques) :
« Cependant, les maux que nous avait faits Paoli n’avaient pu me détacher : je l’aimais, je le regrettai toujours […] Je voulais le rappeler, lui donner une part de pouvoir ». (Napoléon sur Paoli).
« Grâce à lui, le nom de la Corse n’est plus tenu dans le mépris ». (Paoli sur Napoléon).
Conclusion :
L’histoire est une chose complexe. La voir à travers le filtre de la pensée simplifiante est trompeur. Faire état de ses certitudes de Café du commerce, de façon bruyante et péremptoire, ne peut conduire qu’à se couvrir de ridicule.
À bon entendeur…
Jean-Guy Talamoni