REPONSE A MANUEL VALLS
« Je veux dire à Monsieur Talamoni que la Corse c’est la France. Elle sera toujours la France » (Corse-Matin du 6 août 2013, en page « France », comme il se doit).
Une première observation : Monsieur Valls me répond alors que je ne lui ai rien demandé. Par courtoisie, je n’ajouterai pas que, sur une telle question, son avis m’indiffère.
Une seconde observation : « La Corse c’est la France » est une affirmation qui évoque irrésistiblement la méthode Coué. Une affirmation au demeurant étrange pour quelqu’un qui, par ailleurs, croit avoir identifié nos singularités culturelles : la Corse, selon lui, serait ontologiquement violente (par opposition à une France particulièrement paisible, comme chacun sait). Les déclarations de notre ministre apprenti anthropologue paraissent donc non seulement discutables mais contradictoires.
Une troisième et dernière observation : « La Corse sera toujours la France ». Ici, on passe de l’anthropologie à la prophétie. Une prophétie particulièrement risquée lorsque l’on connaît les précédents : « La France, de Dunkerque à Tamanrasset… »