Joseph Colombani, Président de la Chambre régionale d’agriculture : strada diritta




L’élection de Joseph Colombani à la présidence de la Chambre régionale d’agriculture constituera à n’en pas douter un événement de la plus haute importance. Président de la FDSEA, mais surtout militant indépendantiste et vice-président de la Ghjunta de Corsica Libera, ce militant historique a livré tous ses combats avec une détermination inaltérable.

Tenant d’un syndicalisme plutôt énergique, il prit régulièrement la tête d’opérations menées avec fermeté. Pour autant, il ne fit jamais preuve d’irresponsabilité, se refusant à tourner le dos au dialogue ou à porter atteinte à l’intégrité ou à l’honneur de l’adversaire. Ayant eu de multiples occasions de participer à sa défense devant les juridictions correctionnelles, nous pouvons témoigner de la constante clarté de son engagement politique et syndical, clarté qui mit souvent mal à l’aise les magistrats chargés de le juger.
Outre ses compétences, c’est cette sincérité et cette détermination qui viennent d’être reconnues par ses pairs.

Quant à l’Administration française, les mots de félicitations prononcés par les plus hauts de ses représentants en Corse sonnent un peu comme l’hommage du vice à la vertu, nous ne parlons pas ici des personnes mais de l’Etat qu’elles représentent.
Les honneurs n’ayant aucunement fait oublier à Joseph – pas même un instant – le parcours qui a été et qui demeurera le sien, il devait, dans son discours de prise de fonctions, dédier sa victoire aux regrettés Roger Simoni, Alain Venturini et Ange-Marie Tiberi…

Chacun se rappelle ce que le nationalisme moderne doit au monde rural, et au Fiumorbu en particulier. Il est donc particulièrement bien venu, aux plans politique et symbolique, qu’un militant en étant issu devienne le premier représentant de l’agriculture corse.
En outre, cette élection – comme du reste celle de Dumè Ferrari au Bâtonnat d’Aiacciu – nous livre un enseignement à méditer : pour accéder aux responsabilités, il n’est pas nécessaire d’édulcorer son discours, de laisser ses convictions au vestiaire, ou de montrer patte blanche au système…

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