TCHERNOBYL - VERS UN NON LIEU ?




La lettre suivante a été adressée à Monsieur le Président de l’Assemblée de Corse. 
Nous la rendons publique, compte tenu de l’urgence et de la gravité de la situation.

À Monsieur le Président de l’Assemblée de Corse


Monsieur le Président,

D’après les informations en notre possession, le Procureur Général de la Cour d’appel de Paris aurait décidé de requérir un non-lieu dans l’affaire de la catastrophe de Tchernobyl, l’audience devant se tenir le 31 mars.
Le juge d’instruction se trouve actuellement dessaisi du dossier dans l’attente de la décision de la Cour d’Appel sur le non-lieu.
Ces derniers développements dans l’affaire de Tchernobyl, au moment où une nouvelle catastrophe vient de se déclarer, apparaît comme une inadmissible provocation, ayant à juste titre scandalisé les malades et leurs familles.

Alors que le juge d’instruction, magistrat indépendant, cherche à poursuivre ses investigations, le Parquet – soumis, faut-il le rappeler, à la chancellerie – entendrait y mettre un terme.

La Corse ayant été particulièrement frappée par la catastrophe et notre Assemblée travaillant actuellement à la réalisation d’une nouvelle enquête épidémiologique, il paraît nécessaire de manifester la totale désapprobation de notre institution face à cette manœuvre visant à mettre un terme à l’instruction.

C’est la raison pour laquelle, Monsieur le Président, nous vous demandons de saisir en urgence le Garde des sceaux, conjointement avec Monsieur le Président du Conseil exécutif, afin que rien ne puisse empêcher l’instruction pénale de se poursuivre.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma parfaite considération.

Jean-Guy Talamoni
Président du groupe Corsica Libera,
Membre de la commission « Tchernobyl »

Copie pour information à Madame Josette Risterucci, Présidente de la Commission « Tchernobyl »

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