Politique corse : les revenants
Ces derniers jours, on a pu voir ressurgir dans les médias des personnalités politiques qui, depuis des années, paraissaient goûter une retraite bien méritée : Jean Baggioni, qui s’exprime avec une vigueur augurant un retour politique, ou, à tout le moins, en exprimant la volonté ; Toussaint Luciani, dont on annonce la « rentrée choc » dans un hebdo insulaire…
De la prestation du premier, on retiendra surtout un ton conquérant, voire agressif, semblant indiquer que, désormais, il faudra (à nouveau) compter avec lui.
Quant aux interventions de Toussaint Luciani, sur France 3 et la presse écrite, elles furent marquées par sa pugnacité coutumière, parfois brouillonne et quelque peu arrogante. Nous l’avons retrouvé tel qu’en lui-même : péremptoire, donneur de leçons, y compris s’agissant de la « violence politique », sujet sur lequel il devrait afficher davantage de discrétion, n’ayant ni le parcours de Gandhi ni celui de Martin Luther King.
Baggioni, Luciani…
À tout prendre, ce n’était pas pire que les actuels Bouvard et Pécuchet du Cours Grandval…
Jean-Guy Talamoni