Les leçons d’un scrutin







Corsica Libera n’avait pas donné de consigne de vote, les différents contacts noués n’ayant pas permis d’aboutir à un accord politique. Pour autant, les indépendantistes ne s’étaient pas désintéressés du scrutin, l’Europe contribuant à déterminer l’avenir de la Corse.

À l’heure du bilan, on peut regretter que le score du NPA dans la circonscription ne permette pas à Alain Mosconi de siéger.

Il convient aussi de saluer l’élection de Jean-Luc Bennahmias, qui a souvent défendu les prisonniers corses, y compris au Parlement européen.

Il faut également, et surtout, féliciter François Alfonsi pour son brillant résultat. Il a manifestement bénéficié d’un apport de voix extérieur à sa famille politique. Il n’est pas inintéressant de constater que nombre d’électeurs ont voulu apporter leur suffrage à celui qui leur apparaissait comme le seul Corse susceptible d’être élu. Ce comportement, consistant à donner la priorité aux intérêts corses par rapport à d’autres considérations, est peut-être le signe d’une prise de conscience des menaces pesant sur notre communauté. Si cet épisode pouvait être le prélude à une démarche de solidarité entre tous ceux qui défendent la Corse…

À suivre.

Enfin, il faut observer le mouvement en faveur de l’écologie, que l’on peut constater à l’échelle européenne. Les indépendantistes qui ont, depuis l’origine, intégré à leur action politique les préoccupations environnementales, ne peuvent que s’en réjouir.
Il reste que l’Europe sociale, l’Europe des peuples et l’Europe des droits de l’homme sont toujours à construire.

Jean-Guy Talamoni

Articles les plus consultés