« UN PROPHETE » : L’ASSEMBLEE BOTTE EN TOUCHE
La majorité de l’Assemblée de Corse a encore administré la preuve de sa pusillanimité : sa « Commission permanente » a refusé l’examen prioritaire de la motion du groupe indépendantiste demandant aux conseillers territoriaux de s’insurger contre le contenu raciste du film « Un prophète ».
L’explication qui a été donnée de cette position est pour le moins consternante : « Nous n’avons pas vu le film, on en reparlera dans quelques mois. » Et ce, alors que de nombreux témoignages concordants établissaient, de manière formelle, le caractère gravement attentatoire de « l’œuvre » à l’image de la Corse et des Corses.
Si un tel raisonnement devait être généralisé, une assemblée ne pourrait plus se prononcer sur les faits dont tous ses membres n’ont pas été les témoins directs. Les juges ne statueraient que sur les affaires qu’ils ont personnellement vécues, etc.
Ces exemples mettent en évidence le caractère spécieux de l’argumentation déployée par Camille de Rocca Serra, lequel ne manque jamais une occasion de trahir les intérêts corses.
Jean-Guy Talamoni