Affaire Colonna : une vengeance transversale
La vengeance transversale ou indirecte est celle que l’on exerce, non sur l’auteur de l’acte mais sur l’un de ses proches. C’est très exactement l’histoire du loup et de l’agneau de la fable : « Si ce n’est toi c’est donc ton frère… C’est donc quelqu’un des tiens… il faut que je me venge. »
Le caractère immoral de la pratique apparaît à l’évidence.
En Corse, dès le XVIIIe siècle, Pasquale Paoli l’a faite déclarer « déshonorante et barbare » par la Cunsulta de Caccia.
Aujourd’hui, la vengeance transversale continue à être exercée par de nombreuses organisations criminelles à travers le monde. Cosa Nostra, la Camorra, en font un usage régulier…
Dans l’affaire Colonna, les institutions politico-judiciaires françaises ont adopté cette logique révoltante : il fallait condamner quelqu’un, un Corse, nationaliste de préférence…
« Si ce n’est toi… C’est donc quelqu’un des tiens… il faut que je me venge. »
Jean-Guy Talamoni