ADN : LA DOCTRINE SE PENCHE SUR LA JURISPRUDENCE CORSE



À lire : « ADN et enquêtes criminelles » de François-Bernard Huyghe, publié dans la collection « Que sais-je ? » des Presses Universitaires de France. L’auteur s’intéresse particulièrement à la dizaine de décisions de relaxe - suite à des refus de prélèvement - des tribunaux de Bastia, d’Ajaccio, ainsi que de la Cour d’appel de Bastia : « Pareil refus est souvent le cas de militants (…) ils refusent de se prêter à la collecte d’échantillons d’ADN, tout en sachant que leur attitude constitue un délit continu et qu’ils se trouveront devant un tribunal pour y mener une stratégie de rupture en accusant la loi d’être injuste et oppressive (…) Tout refus n’est pas systématiquement sanctionné par le tribunal. Par une « jurisprudence corse » de 2004 à 2006, en première ou en seconde instance, plusieurs nationalistes refusant les prélèvements n’ont pas été sanctionnés. »1

François-Bernard Huyghe cite ses sources, qui ne sont pas si mauvaises puisqu’il s’agit notamment… du mensuel U Ribombu Internaziunale !

En tout état de cause et sans préjuger de ce qu’il adviendra de cette jurisprudence « identitaire », il est tout à l’honneur des nationaux corses d’avoir montré la voie, en refusant de se soumettre à une pratique gravement attentatoire aux droits de la personne humaine.

Jean-Guy Talamoni


1. Page 92.

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