La France face au réveil des peuples



« Liberté, égalité, fraternité », prônez toujours ces valeurs, mais tôt ou tard vous verrez apparaître le problème de l’identité. Où est la fraternité ? Pourquoi ne l’a-t-on jamais connue ? Précisément parce que la France n’a jamais compris le problème de l’identité. »
Aimé Césaire, Nègre je suis, nègre je resterai, Albin Michel, 2005, p. 37.


Les indépendantistes polynésiens s’installent solidement au pouvoir.

Les Martiniquais et les Guadeloupéens ont retrouvé les voies de la révolte.

Les Guyanais et les Réunionnais s’y préparent.

Les Corses assistent pour leur part au procès de l’un des leurs, pris dans les filets d’un système judiciaire dévoyé, aux mains de faussaires et de truqueurs.

Cette actualité rappelle à tous les peuples encore sous tutelle française l’impérieuse nécessité d’exiger d’une même voix le respect de leurs identités nationales et de leurs droits, tels qu’exposés en août 2006.



DÉCLARATION DE CORTI

DES NATIONS SANS ÉTATS SOUS TUTELLE FRANÇAISE

5 AOUT 2006

Nous, organisations des peuples Basque, Catalan, Breton, Corse, Guyennais, Martiniquais et Polynésien, en vertu du droit international et par référence à la résolution 1514 des Nations Unies et à la charte des droits civils et politiques des Nations Unies de 1966, nos déclarons solennellement le caractère imprescriptible et inaliénable des droits suivants :

1) Droit de mettre en œuvre, dans la cadre d’un statut officiel, le développement de nos langues et nos cultures.

2) Droit de promouvoir et de maîtriser notre développement économique et social.

3) Droit à la reconnaissance comme peuple et comme nation.

4) Droit à l’autodétermination.

5) Droit de mettre en œuvre un processus de décolonisation.

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